Pere, un Homme Nomme Papa
On passera sur le fait que les jours
sacrés ont tous une signifiance universelle, à part
que les dates varient selon le lieu... La Fête des
Pères c'est le Noël des Papas, peu importe qu'on
marque le coup en Juin ou en Septembre. Quant à trouver
les paroles, là est le problème universel! On peut
plus facilement tomber sur le Père Noël au
supermarché...
Que dire à l'homme qui nous a tenu dans ses bras pour
ensuite nous tendre la main en surveillant nos pas, et qui nous
tient encore debout?
On dira tout ce qu'il y a de plus tendre, on cherchera les mots
pour dire merci, mais ça ne sortira pas; il y a trop de
gratitude à exprimer contre cette chaleur de tout une vie,
et on n'osera pas. En fait, la plupart du temps on ne dit rien du
tout!
C'est que nous avons tout l'amour du monde pour cet homme, mais
nous ne savons pas qui il est. Et nous ne le saurons pas si
facilement. Il faut aller chercher l'explication au debut des
temps, à moins de deviner pourquoi Dieu aurait besoin de
se faire appeller "Notre Père" alors qu'Il est l'Etre
Suprême?...
Pour comprendre ce qui se célèbre en ce jour, on
commence par apprécier ce qu'apporte une lueur, alors
qu'on va de nuit dans la forêt, ou quelconque point de
repère, si c'est de jour mais que les arbres cachent le
soleil.
On va réaliser que la peur existe, parce que
l'océan est infini tant qu'on ne voit rien
d'autre—mais qu'elle est abolie par le moindre
soupçon d'un contour. C'est comme au Sahara, quand on ne
voit que du sable et des mirages, un survol de vautours fait le
même effet qu'un oasis; parce qu'un homme ne meurt jamais
seul. D'où ce vieux proverbe que nous fabriquons pour vous
aujourd'hui, "Si tu vois un vautour et
que tu es seul dans les sables, c'est que tu n'as plus
d'ennemis."
Nous vivons par le calendrier et tout
marche selon l'ordre des siècles-à tel point qu'on
ne sait plus où on en est, peut—on dire... Mais ce
monde est "bien à nous," mais il appartient à une
réalité universelle qui, elle, ne tient dans aucun
cadre. De là naissent la peur et la pagaille. On croit
que "la vie est immense—c'est
ça qui donne la trouille!" Mais
ceux qui ont marché dans l'espace vous le diront sans
façon, "l'angoisse, c'est quand
tout est égal partout."
On voit pourquoi la création au sens
religieux gagne du terrain en dépit de tout
progrès-et c'est que la science elle-même le
confirme, il n'y a aucune direction spéciale dans
l'espace, nous sommes au sein d'une réalité sans
frontière, et il n'y a rien de plus difficile que de
s'orienter dans l'infinité.
Quand on sait que l'univers n'est pas
seulement immense, mais un espace infini sans orientation
particulière, on comprend que l'idée d'un Dessein
Divin ait encore un attrait.
Pour saisir le sens de la parole "Papa," on
se défait de l'obligation de savoir le pourquoi de la vie.
Ce qui compte c'est que rien ne saurait apparaître dans un
espace indéterminé et rien n'est jamais apparu sans
avoir songé à un destin!
Imaginer un monde sans direction. Vivre
pour n'aller nulle part...
Ainsi, pendant que nous apprenons à
devenir des dieux, Notre Père
qui es aux cieux, garde toute sa
popularité-ne serait-ce que pour avoir songé
à une destination dans le cadre d'une infinité,
alors que nous nous perdons au coin de la rue! Sans compter qu'on
se tire dessus entre alliés, et ce n'est pas par manque de
précaution...
C'est bien beau, tout ça, mais quel
rapport avec la Fête des Pères-et pourquoi appeler
Dieu "Notre Père," en premier lieu?
Dieu est célèbre, non pour
avoir causé la vie, mais pour lui avoir donné une
direction.
Quand on voyage, c'est pour aller quelque
part. Quand on existe, c'est pareil, on se sent vivre à la
mesure qu'on sait où on va.
Celui que nous appelons PAPA est
l'incarnation permanente de ce qui permet de se diriger au sein
d'une infinité totale, sans quoi nous serions
complètement déboussolés!...
Sans ce fait, il serait bizarre que l'Etre
Suprême, Le Tout-Puissant, ait fini par se faire appeler
Notre Père! D'autres trouvent bien plus étrange
l'habitude de répéter que Notre Père est
celui qui nous a fait—ce qui est plutôt un rôle
de Nana...
Pour un homme, la Fête des
Pères 2006 est un rappel à l'ordre. On
apprécie que le métier d'homme consiste à
entrer dans la nuit de chaque jour et en ressortir en se tenant
debout...
Quand on prie, il convient d'estimer la
valeur d'une lanterne dans la nuit. Et quand on veut dire "Merci,
Papa," cela suffit. Dire, "Maintenant, je vois tout—et je
sais où je vais!" serait de trop.
Ce qui va droit au coeur c'est quand on exprime une gratitude vis-à-vis
d'un apprentissage rudimentaire. Car un Père est aussi un homme,
et cela n'est jamais un travail fini.
Un homme bouge dans l'infini, muni de
quelques notions, rien de plus.
Maintenir quelconque équilibre sans
rien d'autre demeure un mystère. Survivre à partir
de quelques principes, qui ne cessent d'être remis en
question, c'est du travail de cirque!... Dans ces conditions,
où il faut remettre ça le lendemain et retourner
à la foire le jour d'après, celui qui sait quelque
chose va se le garder pour lui bien fort contre son coeur, et
ça ne sortira pas de sa poitrine, qu'il ait envie d'en
causer ou de le cracher.
Si un homme, qui ne possède jamais plus qu'une infime
parcelle de clarté, se met à partager ce peu qui
lui sert pour tout; quel geste!
Mon Dieu, quel beau geste. Quelle force.
Merci Papa, pour tout, et pour nous avoir montré à
quoi ça ressemble, la force.
Sache que je serais de retour en 2007, pour te dire mon
sentiment.
|
Club version sample

English
version
Fete des Meres
Saturn in Leo Remembers Heroes
|